Projet de loi d’orientation agricole : les Cuma attendent plus
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Alors que le projet de loi d’orientation pour le renouvellement des générations est discuté en séance publique cette semaine, le réseau Cuma appelle le Gouvernement à entendre les mesures transpartisanes qui remontent d’un grand nombre de députés, afin de soutenir le renouvellement des générations et simplifier la vie des collectifs d’agriculteurs.
Un premier pas vers une mécanisation plus responsable de l’agriculture
Les Cuma, parce qu’elles permettent des économies réelles sur les coûts de production en agriculture (jusqu’à 30 % sur la mécanisation) ou encore, qu’elles constituent des lieux de socialisation et d’échange entre pairs, sont des leviers d’installation. La FNCuma salue en cela l’introduction, dans le diagnostic des nouveaux installés, d’un volet sur la stratégie de mécanisation, proposition qu’elle portrait dans son livre blanc. “Les marges de progrès sont réelles sur la mécanisation pour consolider les modèles économiques, et nous sommes ravis que le législateur se saisisse enfin de ce sujet” commente Philippe Martinot, Secrétaire Général de la FNCuma.
Nous ne renouvellerons pas les générations en restant dans l’entre soi
Les Cuma soutiennent également la création d’un volontariat agricole dans le projet de loi, dispositif qui vise à faire découvrir l’agriculture pendant 6 mois aux plus de 18 ans. “Là encore, nous avons vu les députés de tous bords soutenir en masse cette proposition, avec un engagement du Gouvernement au moment des débats en commission à porter une rédaction en séance publique” explique Philippe Martinot. Alors que la séance publique s’ouvre, nous exhortons le Gouvernement à concrétiser son engagement en commission.
Des mesures de simplification attendues
ll reste du chemin à faire pour que ce projet de loi intègre d’autres mesures très attendues par les Cuma pour simplifier la vie des collectifs d’agriculteurs. Cela concerne notamment des mesures en faveur de la coopération avec les acteurs ruraux, ou pour simplifier le travail collectif. Là encore, si les parlementaires sont au rendez-vous, l’engagement du Gouvernement sera décisif. “Les Cuma n’attendront pas le prochain projet de loi d’orientation agricole dans 10 ans, c’est ça qui serait irrecevable” conclut Philippe Martinot.